Maubeuge : les raisons de la fermeture du magasin Bouchara
Maubeuge : les raisons de la fermeture du magasin Bouchara
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Le 26 juillet, nous annoncions la fermeture prochaine du magasin Bouchara. Si la direction du groupe Omnium n’a pour le moment pas répondu à nos sollicitations, nous en avons su plus sur les raisons qui l’ont poussée à fermer le magasin.
Vacances oblige, difficile d’avoir des explications de la direction sur la fermeture du magasin Bouchara, prévue cet automne.
C’est finalement le syndicat Force ouvrière, qui a apporté ces informations.
« Ça fait des années qu’on pose la question quant à l’avenir du magasin de Maubeuge, explique Magali Lallemand, syndicaliste FO. Le magasin Eurodif a marché plus ou moins bien jusqu’en 2017. » C’est là que le groupe Omnium décide de changer de stratégie, et d’arrêter les petits prix, en transformant le magasin de l’avenue Mabuse en Bouchara. « Une montée en gamme qui n’a pas du tout été suivie, avec des prix trop prohibitifs pour la région. » Et cela se ressent vite sur le chiffre d’affaires.
Un loyer trop cher mais…
À cet argument, il faut ajouter celui du loyer trop cher, rencontré dans beaucoup de cellules du centre-ville. « La direction avance que le prix est trop élevé. Il y avait beaucoup de travaux à faire, reprend Magali Lallemand.
Les mises aux normes devenaient indispensables à réaliser. Mais le propriétaire refuse de les faire. » Selon nos informations, le bâtiment appartient pourtant à la société Le vêtement moderne. Celle-ci a déposé la marque Le palais du vêtement, ancien nom du commerce de l’avenue Mabuse. Marque qui a été rachetée en 1995 par… le groupe Omnium.
La direction a donc profité de la fin du bail qui arrive cet automne pour fermer le magasin. « Il faut savoir qu’il n’y avait plus de directeur depuis quelques mois déjà. C’était la responsable de Douai qui venait plusieurs fois par semaine. » À noter que dans certaines villes, le groupe a transformé l’enseigne Bouchara en Maxi-Bazar. La syndicaliste regrette que le groupe n’ait pas pris contact avec la mairie pour trouver une autre cellule. Deux postes pourraient être disponibles à Douai, ce qui ouvre la porte à des reclassements. Sinon, il s’agira de licenciements pour les salariés du magasin. Pour rappel, la mairie travaille avec un investisseur quant à l’avenir de ce bâtiment, notamment pour faire venir une franchise, puisque le propriétaire serait vendeur.