Jean-Claude Mailly à FO : « Il ne suffit pas de claquer des doigts »
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Jean-Claude Mailly à FO : « Il ne suffit pas de claquer des doigts »
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Tours, envoyé spécial « Maintenant, il faut cogner très fort. » C’est devant une salle peu attentive que Serge Gentili, un militant FO d’Aéroports de Paris, a recouru à des accents révolutionnaires lors du 23e congrès de Force ouvrière. « Il faut que notre confédération se radicalise contre le capitalisme, a-t-il lancé aux 2 500 délégués réunis à Tours, lundi 2 février. Il faut rompre avec un faux dialogue social qui est une mascarade. » Avant lui, d’autres délégués d’extrême gauche ont réclamé une grève interprofessionnelle pour « bloquer l’austérité ». Le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s’était pourtant montré plus prudent en présentant son rapport d’activité. Tout en évoquant la « réalité quotidienne » de la lutte des classes et en jugeant « nécessaire et indispensable » le combat « pour l’émancipation des salariés de toute forme d’exploitation, d’oppression, d’aliénation » – un langage propre à séduire sa minorité trotskiste –, il a évoqué la préparation d’une journée de grève interprofessionnelle. Mais, a-t-il ajouté, « il ne suffit pas de claquer des doigts pour imposer le rapport de forces ». Silence religieux Loin d’avoir la fougue oratoire de son prédécesseur et mentor, Marc Blondel (1989-2004), le secrétaire général de FO s’est livré à un discours d’une heure vingt, lu mot à mot d’une voix monocorde, sans effets de manches, et qui a été écouté dans un silence religieux. Sur le thème de la résistance à l’austérité, M. Mailly a repris des propos énoncés maintes fois. Faisant allusion aux récents « attentats terroristes », il a proclamé qu’« on ne restaure pas le pacte social et républicain en détricotant les droits sociaux. Marquer son attachement aux valeurs républicaines devrait au contraire conduire les plus hautes autorités de l’Etat à revoir leur politique économique et sociale en la passant au scanner des valeurs républicaines ».