À Belfort, Alstom devrait supprimer la moitié de ses effectifs

À Belfort, Alstom devrait supprimer la moitié de ses effectifs

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À Belfort, Alstom devrait supprimer la moitié de ses effectifs La direction n'a pas démenti l'information et un CCE devrait officialiser le plan de sauvegarde de l'emploi à la fin du mois. Les craintes des salariés du site d'Alstom à Belfort se confirment. Selon des sources syndicales, la direction du groupe Alstom devrait annoncer d'ici à la fin du mois la suppression de 320 des 590 postes du site de Belfort qui fabrique des locomotives pour le fret et des motrices pour les TGV. Un comité central d'entreprise (CCE) devrait officialiser les 25 et 26 février prochain ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). «Nous nous sommes rendu compte depuis des mois que la situation était catastrophique, explique au FigaroDidier Lesou, délégué CFE-CGC. Le fret ferroviaire et la grande vitesse sont en chute libre.» Dans cette ville industrielle, où Alstom a employé jusqu'à 1400 personnes dans les années 1990, quelques queues de commandes occupent encore les ateliers. «Dès les mois d'août et de septembre, nous arrivons à une période de creux sans aucune perspective», constate Didier Lesou qui regrette que l'État ait choisi de se désengager du transport ferroviaire au profit de la route. «La SNCF préfère le fret routier et le transport en autocar», résume amer le syndicaliste. Interrogé jeudi, Alstom n'a pas démenti l'information. En décembre déjà, le PDG du groupe, Patrick Kron, avait admis dans une interview au Figaroque cette baisse de commandes allait peser sur l'emploi de ce site: «Il est vrai que nous avons un problème de charge à Belfort. Il faudra prendre des décisions, mais nous en informerons d'abord les partenaires sociaux», avait-il déclaré. Mais avec seulement 270 employés à l'issue du PSE, le site de Belfort parviendra-t-il à survivre?

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